4 Commentaires
janv. 25, 2021Liké par Xavier de Mazenod

En fait, n'importe quel métier peut être épanouissant. Rien n'est inscrit en dur dans son essence. Il devient épanouissant si on est en mesure d'agir sur son environnement, son organisation, pour pouvoir l'exercer comme on l'entend.

Quant à la pyramide de Maslow (qui date quand même des années 50 !), elle reste hélas enseignée un peu partout, alors qu'elle est depuis des dizaines d'années sérieusement (et scientifiquement) remise en question. Si réellement nous travaillons d'abord pour ce que cela nous apporte à nous-mêmes (et je suis d'accord avec ce point si tant est que l'on parle aussi de l'apport psychique et non pas exclusivement matériel comme les revenus), alors nous ne sommes plus dans le système de Maslow mais plutôt dans une pyramide inversée comme le prône la psychologie positive (sur laquelle je serai aussi très critique).

Eva Illouz interrogeait récemment (2018) cette théorie de manière très pertinente (et bien documentée) dans son ouvrage "Happycratie" (page 122, édition Premier Parallèle) : « Comment expliquer que quelqu'un risque sa sécurité [2ème niveau selon Maslow] pour devenir artiste ou pour se lancer dans une nouvelle carrière ? »

Je vous invite d'ailleurs à lire cet ouvrage qui apporte un éclairage et des références très intéressantes à consulter sur ce sujet.

Expand full comment
author

C'est vrai que nous travaillons d'abord pour ce que cela nous apporte à nous-mêmes. Voir la pyramide de Maslow et la hiérarchie de nos besoins.

Mais, une fois les besoins essentiels (nos revenus) atteints, la satisfaction d'être utile peut s'exprimer. Ou nous frustrer quand nous ne l'atteignons pas.

Tout le monde n'a pas la chance d'exercer un métier épanouissant...

Expand full comment

Même si l'ouvrage de Graeber a le mérite d'avoir soulevé la question, je pense qu'il n'y a pas de "bullshit job", et les exemples de cet article le montrent. Nous ne travaillons pas pour ce que ça apporte à la société, mais dans un premier temps pour ce que ça nous apporte à nous-mêmes. À partir du moment où nous nous reconnaissons dans le travail que nous faisons, alors c'est que nous y trouvons un sens, c'est que ce travail nous amène à nous "travailler" nous-mêmes en confrontant notre imaginaire au réel. Ce travail nous permet d'habiter le monde de manière sensible.

Expand full comment